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Question - Réponse : j'ai aucune libido, que faire?

Bonjour, depuis la prise de la pilule j'ai aucune libido et n'éprouve pas du tout le besoin d"avoir de relation avec mon mari. Malgré tout j'essaie de répondre à ses attentes au moins 1 fois/mois. Mais l'année passée pendant 3 mois j'ai pris des antibiotiques car j'ai fait un érythème noueux. Depuis je n'ai plus aucun rapport avec mon conjoint car en plus de ne pas avoir envie, la pénétration est devenue trèèèès douloureuse dès le début. J'aimerai savoir d'où cela peut provenir? Est il trop tard ?

patient

Cher(e) Patient, Les médecins parlent de troubles en cas d’absence durable d’envie de faire l’amour ou de difficulté à jouir. Durable signifie au moins six mois. En cause, les douleurs lors des rapports, ou les conflits conjugaux qui finissent par user le couple et avoir un impact sur le désir et le plaisir. Parfois, des ressorts psychologiques inconscients plus anciens (femmes qui investissent totalement la maternité, femmes qui reproduisent le couple parental, etc). Ces « pannes sexuelles » existent tout au long de la vie de la femme, pas seulement à cause de la routine ou du désinvestissement conjugal. Elles surviennent particulièrement après les grossesses, lors des périodes de vie difficiles (déménagement, divorce, perte d'emploi, promotion, nouveau travail...), lors de stress (examens, surmenage professionnel, anxiété), etc... Ces pannes se manifestent par une absence de désir ou de plaisir, des rapports douloureux, une difficulté voire une phobie de la pénétration… Ces troubles se traitent pour la plupart, à condition d’avoir envie de les prendre en charge. Le manque de stimulation, câlins, gestes affectifs, moments de complicité, et les tensions dans le couple peuvent diminuer le désir. il est important de vous retrouver avec votre partenaire pour faire renaitre la complicité et le désir. La changement de contraception peuvent interagir sur la libido. La libido chez la femme est due à la testostérone et non pas aux œstrogènes donc la logique est de penser qu'il y a une relation entre baisse de la testostérone et baisse de la libido. Cependant, les études scientifiques n'ont pas permis de démontrer qu'il y avait un rapport entre les deux. Ceci est du au fait que la diminution de la testostérone est infime sous pilule. Pour la majorité des femmes, la prise de pilule (ou implant) n'a aucun impact sur la libido, et quand il y a un impact sur la libido, c'est plus souvent une amélioration qu'une altération. Il y a cependant un petit pourcentage de femmes qui se plaignent d'une altération de la libido. Ce changement de contraception ne peut pas expliquer à lui seul cette diminution totale de la libido dans votre cas. Il y a probablement un autre évènement qui s'est greffé (douleurs lors des rapports, conflit conjugal etc) et c'est la combinaison de plusieurs choses qui entraine cette baisse de désir. D’ailleurs, l’intensité du désir dépend grandement de la qualité de la relation de couple, de la fatigue, de la santé physique, de l'état d'esprit ou encore des événements qui jalonnent la vie (deuil, travail, études, stress ..) : relaxez vous, prenez soin de vous... Personne n'a envie de faire l'amour après une journée de travail épuisante ! Concernant les douleurs, elles peuvent avoir plusieurs origines. Il est nécessaire d'avoir un examen gynécologique associé éventuellement à des prélèvements et/ou une échographie pour s'assurer qu'il n'y ait pas de pathologie sous jacente. Les dyspareunies peuvent être superficielle (lors de la pénétration) ou profonde (lors du rapport profond). On dit qu’elles sont primaires si elles ont toujours été présentes, secondaires si elles sont apparues récemment. Les causes secondaires, comme vous présentez, peuvent être de 3 types : - Concernant les douleurs lors de la pénétration (ou douleurs d'intromission), c’est souvent un défaut de lubrification qui peut l'expliquer. L'ajout de lubrifiant associé à de longs préliminaires permettent de voir disparaître celles-ci. Mais il peut également y avoir des causes hormonales (déficit en œstrogènes responsable de sécheresse vaginale ou d’atrophie vaginale), infectieuses (vulvovaginite, mycoses, HPV, HSV…), dermatologiques (lichen scléreux vulvaire, maladie de Bowen, lichen plan…), ou traumatiques (après un accouchement, épisiotomie….) - Il peut s'agir de douleurs de présence. - ou encore de douleurs liées à la pression du fond vaginal, et dans ce cas la certaines infection ou encore kystes, endométriose etc. peuvent l'expliquer. D'où l'intérêt d'un examen gynécologique. Le problème de ces douleurs, c'est qu'elles entrainent une anxiété anticipatoire (vous avez peur à l'idée d'avoir mal) ce qui va se traduire obligatoirement par un état plus tendu et donc... des douleurs ! Et une perte de confiance en soi et donc une diminution de la libido. Il est donc utile dans ce cas de figure d’avoir un avis gynécologique afin de régler le problème le plus tôt possible. Moins on fait l’amour et moins on a envie de le faire. Le corps s’adapte au nouveau rythme et la reprise des relations est plus difficile avec le temps. Comment reprendre les rapports : - Déjà, parlez-en à votre compagnon. - Si vous fumez, essayez de réduire les doses de tabac : la cigarette peut entrainer des difficultés d'érection ainsi qu'une chute du désir. - Ensuite, essayer absolument de recréer une intimité entre votre compagnon et vous-même. Si l’idée d’une reprise de la relation sexuelle paraît tolérable, il faut la tenter. Petit à petit, le désir peut revenir, à condition de multiplier les occasions de se surprendre et de surprendre l’autre (dîners, escapades romantiques, tout ce qui recrée de la complicité…). Si la difficulté paraît insurmontable, mais qu’on doit le faire pour sauver son couple, alors il faut consulter un thérapeute. On y va seul ou en couple, sachant qu’à deux c’est mieux. Environ deux tiers des sexologues sont des médecins (avec une majorité de généralistes, ou psychiatres, gynécologues, endocrinologues, urologues et sages-femmes). Le tiers restant se compose de psychologues, thérapeutes, kinésithérapeutes, conseillers conjugaux, hypnothérapeutes. Il faut compter quelques séances à quelques mois de thérapie en fonction du problème. Je vous conseille de commander et lire Le rapport Hite (http://sxblg.fr/rapporthite), véritable guide du plaisir sexuel féminin, qui pourra vous être très utile concernant la difficulté que vous présentez. Je reste bien entendu à votre disposition si vous avez besoin de plus de conseils. Des adresses utiles : - Association interdisciplinaire post-universitaire de sexologie : http://www.aius.fr/v2/data/annuaire/carte.asp - Syndicat national des médecins sexologues : http://www.snms.org. - Société française de sexologie clinique : http://www.sfscsexo.com Bien cordialement, Ceci n’est pas une consultation et n’a pas pour objet de la remplacer. Mes Docteurs n’est pas un service d’urgence.

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