En quoi consiste un examen
angiologique ?
Cet examen est réalisé par un médecin angiologue, qui affine un diagnostic médical à l’aide d’explorations fonctionnelles vasculaires ultrasoniques, dans le but de répondre à des questions que le seul examen clinique ne peut résoudre. En France, on estime à 18 millions le nombre de personnes qui souffrent d’insuffisance veineuse.
Les pathologies détectées et les personnes concernées
L’examen angiologique permet de détecter des pathologies touchant les veines, les artères, les capillaires et les lymphatiques. Les pathologies veineuses sont notamment la phlébite, caractérisée par le blocage d’un caillot sanguin dans une veine, les varices, lesquelles se traduisent par des veines visibles à la surface de la peau, ou encore l’insuffisance veineuse chronique, qui frappe essentiellement les membres inférieurs et entraîne notamment une sensation de jambes lourdes. Quant aux pathologies artérielles, les plus fréquentes sont l'ischémie des membres, c’est-à-dire un manque d’oxygénation à partir des artères lié à une obstruction artérielle, l’artérite ainsi que tous les types d’anévrismes vasculaires, c’est-à-dire la dilatation d’une partie d’une artère, qui se remarque notamment par l’apparition d’une tuméfaction sur le trajet de l’artère au niveau d’un membre. Les personnes les plus à risque sont les fumeurs, les personnes âgées ainsi que les personnes souffrant d’hypertension, de diabète ou d’insuffisance cardiaque. Sont aussi concernées les personnes dont le métier les contraint à rester dans la même position, que ce soit assise ou debout, durant toute la journée, par exemple les coiffeurs, les serveurs ou encore les infirmiers qui piétinent dans des atmosphères trop chauffées. Il est recommandé de consulter un angiologue si l’on a la sensation de jambes lourdes, si on a des chevilles enflées ou si l’on ressent dans les membres des fourmillements ou des sensations de chaleur. Il faut également consulter en cas de crampes régulières, dont la cause peut être un manque d’oxygénation des muscles, moins bien vascularisés par les artères.
Le déroulement de l’examen
L’examen angiologique, également appelé doppler, permet d’étudier la vitesse d’écoulement du sang afin d’évaluer l’état du réseau vasculaire, de détecter caillots, rétrécissements ou encore dilatations. Utilisant les ultra-sons et non pas les rayons X, il est souvent associé à une échographie, et porte alors le nom d’echo-doppler. L’angiologue visualise ainsi les veines, les artères et les différents tissus. Il est guidé par des données cliniques, recueillies au cours d’un interrogatoire du patient et d’une auscultation. Celle-ci se fait déjà en position debout, pour rechercher l’origine des troubles veineux et estimer leur importance, puis éventuellement en position allongée notamment pour mesurer les chevilles, les mollets et les cuisses. Est également pratiquée l’épreuve de la toux, qui permet au médecin de percevoir lors de la palpation de la varice le reflux sanguin entraîné par l'augmentation de la pression abdominale. Cet examen se pratique au niveau du cou, de l’abdomen, des membres supérieurs et des membres supérieurs. Il dure environ de vingt à trente minutes. Indolore, il ne nécessite aucune préparation particulière ni produit de contraste. Néanmoins, il est possible de demander au patient de venir à jeun, si les vaisseaux intra-abdominaux doivent être observés. Pour sa réalisation proprement dite, une sonde est positionnée et appuyée sur la peau après l’étalement d’un gel destiné à empêcher le contact de la sonde avec l’air. Concentration et vigilance sont requises de la part du médecin qui pratique cet examen. Il est donc fort probable qu’il ne parle pas du tout pendant tout son déroulement ; il est préférable de lui poser d’éventuelles questions une fois que celui-ci est terminé. On distingue le doppler veineux du doppler artériel. Le premier est principalement requis pour rechercher une thrombose veineuse ; la compression locale par la sonde entraîne le pincement des veines durant quelques secondes ; or, si une veine souffre de thrombose, elle ne va pas se fermer en raison de la présence d’un caillot dans le sang. L’étude du flux sanguin est quant à lui une excellente indication de la qualité du retour veineux vers le cœur. Le doppler veineux est également utilisé pour évaluer les varices. Le second examen est quant à lui utilisé notamment pour dépister et contrôler l’évolution des anévrismes de l’aorte et des autres artères, pour dépister et contrôler un rétrécissement ou une occlusion des artères, pour dépister une a sténose carotidienne et la présence de plaques d’athérosclérose ou encore pour contrôler les artères et les pontages suite à une opération.
Les suites à donner à l’examen
Les résultats de l’examen sont généralement disponibles immédiatement. Ils sont toujours mis en relation avec ceux de l’examen clinique, et peuvent nécessiter d’être complétés par d’autres examens. C’est notamment le cas de la phlébographie, qui est une radiographie du réseau veineux, principalement indiquée en cas de doute lors de l’écho-doppler sur une thrombose. Elle permet en effet d’infirmer ou de confirmer la présence d’un caillot, de le localiser, d’estimer sa taille et de détecter l’éventuelle présence d’un réseau veineux collatéral de suppléance. Cette opération dure entre 30 et 45 minutes ; un produit de contraste iodé est nécessaire afin d’opacifier les veines pour prendre des clichés aux rayons X. Une anesthésie locale est pratiquée, à jeun depuis au moins quatre heures. Cet examen est devenu indispensable et de première intention pour confirmer ou infirmer un diagnostic de lésions des vaisseaux et pour guider les choix thérapeutiques adaptés aux lésions dépistées. Cette méthode d’exploration vasculaire est non traumatisante, et se réalise rapidement en ambulatoire.